« Puisqu’on ne peut plus aller au musée, le musée viendra à Léon Blum »
Temps difficiles pour les historiens des arts. Musées fermés, sorties et visites interdites. Le lycée Léon Blum s’organise : un cycle de visioconférences rend possible le dialogue des étudiants avec des grands noms de l’histoire de l’art, des musées et du monde de la culture.
Au lieu des traditionnelles visites de musées, rencontres avec des conservateurs, historiens de l’art, et voyages d’études, c’est donc au lycée que les hypokhâgneux et les khâgneux bénéficient des conseils de ces spécialistes pour faire la différence lors des concours des écoles normales et de l’école de Louvre.
Les deux premières conférences ont eu lieu les 3 et 5 novembre et s’inscrivaient dans le thème « érotismes », une des deux questions au programme cette année.
Le 3 novembre, les khâgneux ont pu dialoguer avec Dominique Fernandez, de l’Académie française, auteur du livre L’amour qui ose dire son nom, un des premiers ouvrages en France à traiter de la question de l’homosexualité dans l’art. L’auteur a ainsi évoqué la dimension érotique de l’œuvre de Léonard de Vinci, Michel Ange et Caravage dans de passionnants échanges avec les étudiants.
Le 5 novembre, le photographe Ferrante Ferranti leur a montré comment photographier la dimension sensuelle de la sculpture baroque. Revenant sur les chefs d’œuvres du Bernin, le travail du rendu de la chair par le marbre et du marbre par la photographie, Ferrante Ferranti a fait découvrir aux étudiants comment regarder des œuvres telles que l’Enlèvement de Proserpine ou la Transverbération de sainte Thérèse, en fonction de la lumière, du cadrage, du placement du regardeur.
De nouvelles conférences auront lieu dans les prochaines semaines, remplaçant les sorties qui seront rétablies dès que possible, rétablissant le lien habituel entre les œuvres et les cours, qui restera toujours irremplaçable.