De nombreuses expositions et sorties sont proposées tout au long de l’année aux étudiants de CPGE du lycée Léon Blum afin de garantir une approche artistique à la fois poussée et diversifiée. Ainsi, du 2 au 4 juin 2017, les hypokhâgneux et khâgneux optionnaires Histoire des Arts ont pu, à leur retour de Venise, se rendre au rendez-vous annuel des passionnés de cette discipline : le Festival de l’Histoire de l’Art, organisé au cœur du château de Fontainebleau et dans les salles de conférences environnantes.
Demeure des souverains français de François Ier jusqu’à Napoléon, le château fut d’abord un centre d’échanges et d’effervescence artistique qui permit à l’art français d’entrer pleinement dans la Renaissance. En peinture, l’importance de l’école de Fontainebleau permet d’asseoir la légitimité de ce lieu comme espace de découvertes et de rencontres autour de l’histoire de l’art.
Cette année, le festival était conçu autour de deux thèmes distincts : la nature et les Etats-Unis. Certains sujets comme « Histoire et enjeux du faux en art » ou « Le naturalisme gothique et les frissons de la mimesis », sans porter spécifiquement sur les programmes de l’ENS, permettaient de développer notre culture générale artistique, telle qu’elle est évaluée par exemple aux concours de l’Ecole du Louvre. Des conférences comme « Regards croisés sur l’art baroque » ou encore « La nature et le sacré dans la peinture de la Renaissance » développaient pour leur part une perspective typique des concours de l’Ecole Normale Supérieure.
Au-delà d’une simple sortie scolaire, l’enrichissement culturel était mis en avant, comme la conférence sur « De Tolnay, Panofsky, Focillon…, de l’immigration intellectuelle européenne aux USA » en offrait un témoignage. Dépassant notre savoir théorique appris sur ces éminents historiens de l’art, nous avons eu accès à une approche plus directe et humaine de ces figures marquantes, grâce a des intervenants ayant connu personnellement ces théoriciens, nous permettant ainsi de mieux saisir les tournants intervenus dans leur manière de penser l’art et son enseignement, et de nous donner envie d’aller plus loin dans notre maïtrise de ces œuvres critiques découvertes en classe.
Alice Lavillonnière (hypokhâgne)