Gaspard CAZIN

Assistant de gestionnaire chez DRAC

Curieux, ne t’abstiens pas !

Ici, débute quelques années d’apprentissage qui se placent loin du savoir encyclopédique guidant la voie des concours. Avec ou sans objectif initial, la classe préparatoire du lycée Léon Blum enrichie bien plus que l’idée que l’on pourrait se faire de la réussite. Ce n’est pas un ascenseur vers l’Excellence, mais une passerelle aux multiples sorties professionnelles où tu excelleras, j’en suis sûr.

Mon témoignage

J’ai débarqué à Blum en 2014, après un bac ES, avec une absence d’ambition et un vague intérêt pour la littérature et le cinéma. Tout de suite, l’Hypokhâgne remet les compteurs à zéro. Tout devient intéressant. La Khâgne pousse paradoxalement les murs.

Plus on se rapproche de la maitrise des sujets imposés, plus l’ignorance de tout le reste nous fait grandir. Le goût du savoir et la saveur de la méthode sont cultivés à un point où la réflexion devient le cœur de l’enseignement pédagogique. Le récent passé m’a appris qu’importe son champ d’utilisation, elle est le meilleur outil à posséder à un âge où l’adolescence n’est plus ce qui nous attend.

Les Grandes Ecoles, les débouchés de la Banque d’Epreuves Littéraires (BEL) et les formations environnantes auxquelles on peut prétendre deviennent accessibles. En parallèle, les trajectoires individuelles se renforcent et, loin d’un esprit concurrentiel, les blumistes s’entraident pour pousser chacun vers ses envies, vers le début d’un accomplissement personnel.

Il aura fallu trois ans pour que j’ose aller vers le secteur qui m’était, je crois, prédestiné. En Khâgne, j’ai changé d’option pour me laisser charmer par L’Histoire des Arts.

L’ouverture donnée par la place faite à toutes les pratiques artistiques a été libératrice ! Tout pouvait être mis en relation par habilité d’esprit, par confrontation historique et surtout par sensibilité artistique. La pratique de cette discipline a insidieusement remis au centre de mes études mon amour pour la musique. Musicien non-assuré mais passionné, j’ai fini par intégrer le master Administration et Gestion de la Musique de Sorbonne-Université. J’ai enfin pu structurer sereinement les projets artistiques que j’avais conservé tout au long de ma prépa.

Depuis, j’accompagne différents artistes dans leurs projets de musiques actuelles (électro-pop / rap), je participe à l’organisation de plusieurs festivals musicaux et pluridisciplinaires et je travaille actuellement à la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France où j’exerce différentes missions pour les Départements Danse et Musique, Théâtre et Arts Visuels.

Comme quoi, l’Art appelle l’Art !

Aujourd'hui

Tout ça est bien loin d’une classe préparatoire littéraire, me diras-tu ?

S’il ne me reste qu’un savoir superficiel à étaler en confiture, je digère encore les enseignements philosophiques, artistiques et humains que ces années m’ont apporté.  Je crois que je ne m’en suis jamais autant rendu compte qu’aujourd’hui.

En somme, je ne me souviendrai que d’une chose : « Ça a débuté comme ça. »

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